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Qu’est-ce que la méthode PDCA ? Définition et utilisation

By 14 août 2023octobre 9th, 2023Pros de l'immo

Le cycle PDCA est une stratégie d’amélioration constante. Plutôt que d’envisager un processus de manière séquentielle, il aborde les améliorations et itérations de manière cyclique.

En utilisant la méthode PDCA, les équipes proposent des concepts, les expérimentent et les perfectionnent en continu.

En effet, les entreprises modernes cherchent continuellement à s’améliorer.

cycle PDCA

Source image : Wikipédia

Que ce soit pour optimiser un processus interne, lancer un nouveau produit ou améliorer la satisfaction client, la clé réside souvent dans une approche systématique.

C’est ici qu’intervient le cycle PDCA, souvent appelée « roue de Deming ». Plongeons ensemble dans cette technique d’amélioration continue en entreprise.

Définition de la méthode PDCA

Comme pour l’ennéagramme, le cycle PDCA est un acronyme qui signifie Plan-Do-Check-Act. Il décrit un plan en quatre étapes conçu pour améliorer continuellement les processus et les projets.

Popularisé par le statisticien Edward Deming, il est souvent appelé la « roue de Deming« .

L’acronyme de cette démarche se décompose en quatre étapes principales :

  • Planifier (Plan) : Cette action consiste à identifier et comprendre le problème ou l’opportunité d’évolution en entreprise. Il s’agit de définir les objectifs, d’établir des hypothèses sur les causes sous-jacentes du souci, et de prévoir les actions pour le résoudre ou saisir l’opportunité.
  • Faire (Do) : Une fois la planification terminée, l’action suivante est de mettre en œuvre le plan. Cela implique de réaliser les actions définies à l’étape précédente, souvent à petite échelle initialement pour tester l’efficacité des solutions proposées.
  • Vérifier (Check) : Après la mise en action, les résultats sont évalués. Cela implique de comparer les obtenus avec les résultats attendus, d’analyser les données recueillies pendant la phase « Faire » et d’identifier les écarts et les raisons de ces écarts.
  • Agir (Act) : En fonction des conclusions tirées de l’étape « Vérifier », des actions correctives sont prises. Si le plan a été efficace, il peut être adopté à une plus grande échelle. Si des problèmes subsistent, des ajustements sont apportés, et le cycle PDCA recommence.

L’avantage de la démarche est sa nature cyclique. Une fois qu’une itération du cycle est complétée, une nouvelle peut commencer, permettant ainsi une amélioration et une optimisation continues.

C’est un outil essentiel dans les démarches qualité, en particulier dans les méthodologies Lean et Six Sigma.

Quelles-sont les origines de la méthode PDCA ?

Comme pour l’ennéagramme, le cycle PDCA, souvent attribué à W. Edwards Deming, trouve en réalité ses racines dans le travail de Walter A. Shewhart chez Bell Laboratories dans les années 1920 et 1930.

Shewhart a d’abord conceptualisé un modèle « plan-do-see » (planifier-faire-voir) et a introduit l’usage de cartes de contrôle pour surveiller les processus de production.

C’est Deming, un statisticien et professeur, qui a raffiné et popularisé cette approche, en particulier au Japon après la Seconde Guerre mondiale.

Connu pour sa contribution à la renaissance industrielle du Japon, il a présenté le cycle comme « PDSA » (Plan-Do-Study-Act).

Néanmoins, le Japon a adopté et intégré ce modèle, renommé PDCA, dans ses pratiques de gestion de la qualité, jetant ainsi les bases du Total Quality Management (TQM).

Même le fondateur n’a jamais utilisé le terme « roue de Deming », le monde reconnaît sa contribution cruciale à cette méthodologie SMART en l’associant à son nom.

amélioration du plan

Quand se servir du cycle PDCA ?

La méthode PDCA, avec son approche systématique d’amélioration continue, est applicable dans une variété de situations.

Voici quelques-unes des circonstances les plus appropriées pour utiliser cette solution :

Lancement de nouveaux produits ou services: Avant d’introduire un nouveau produit ou service sur le marché, utilisez-le pour tester et affiner votre offre, identifier les problèmes potentiels et optimiser la production ou de livraison.

  • Amélioration de l’existant : Si un processus ou une activité existant ne fonctionne pas aussi efficacement que prévu, la solution peut aider à identifier les causes sous-jacentes et à mettre en œuvre des améliorations.
  • Gestion de projets : Pour assurer la bonne marche d’un projet, appliquez la technique à chaque étape clé. Cela permet d’identifier et de corriger rapidement les déviations par rapport au plan initial.
  • Résolution de problèmes : Lorsqu’un problème survient, le cycle PDCA offre une structure pour analyser sa cause racine, tester des solutions et mettre en œuvre des changements durables.
  • Changements organisationnels : Si votre organisation envisage des changements majeurs, tels que des restructurations ou des initiatives de transformation, il aide à piloter ces changements de manière structurée.
  • Formation et développement du personnel : La roue de Deming peut être utilisé pour évaluer l’efficacité des programmes de formation, s’assurant ainsi que les employés acquièrent les compétences nécessaires.
  • Gestion de la qualité : La solution est souvent intégré dans les systèmes de gestion de la qualité, comme l’ISO 9001, pour assurer la conformité et améliorer continuellement les normes.
  • Gestion des risques : En évaluant régulièrement les risques potentiels et en mettant des mesures préventives, la démarche contribue à une meilleure gestion des risques.

Le cycle PDCA peut être utilisé chaque fois qu’il existe un besoin d’amélioration, de résolution de problèmes ou de mise en œuvre de changements dans un environnement organisationnel.

Les étapes du plan du cycle PDCA

La méthode PDCA, également connu sous le nom de « Cycle de Deming », est composé de quatre étapes principales qui guident l’entreprise en continue.

Planifier (Plan)

Cette première étape est cruciale. Elle consiste à établir des objectifs clairs et à définir les méthodes pour les atteindre.

Pour un projet, cela pourrait signifier identifier un besoin du marché, fixer des projets de vente, ou établir des critères de qualité. Pour un processus, il pourrait s’agir d’identifier des inefficacités ou des zones d’évolutions.

Elle commence par l’identification du problème ou de l’opportunité. Pour cela, on analyse les données existantes et on consulte les parties prenantes. Une fois cerné, on se penche sur ses causes racines à l’aide d’outils comme le diagramme d’Ishikawa.

L’action suivante du cycle PDCA consiste à établir des objectifs clairs et précis, en s’assurant qu’ils soient mesurables, réalistes et définis dans le temps.

Avec les objectifs en place, on détaille la stratégie pour les atteindre, en définissant les étapes, les ressources nécessaires et les indicateurs de performance (KPIs) qui serviront à mesurer le succès.

Ces KPIs peuvent être, par exemple, le « temps moyen de traitement » si l’objectif est de réduire le temps d’un processus.

Enfin, la communication du plan aux parties prenantes s’avère cruciale pour garantir l’alignement et la préparation de tous. Ainsi, « Planifier » est une étape rigoureuse qui prépare le terrain pour le reste du cycle PDCA.

plan et étape du processus

Faire (Do)

L’action est au cœur de cette étape. Il s’agit de mettre en pratique ce que vous avez planifié.

Pour un projet, cela pourrait se traduire par la réalisation d’un prototype. Pour une planification en place, il pourrait s’agir de la mise en œuvre d’une nouvelle méthode de travail ou d’un nouvel outil.

Durant cette phase, les plans sont concrètement mis en œuvre, souvent initialement à une échelle réduite ou pilote, pour tester l’efficacité des solutions proposées avant un déploiement plus vaste.

Cette approche permet d’expérimenter et d’ajuster sans s’exposer à des risques excessifs.

Les membres de l’équipe sont activement impliqués dans l’exécution des tâches, et il est essentiel de surveiller étroitement les processus et de recueillir des données en temps réel.

Ces données fourniront des informations précieuses pour l’étape « Vérifier » qui suit.

En outre, la communication continue est cruciale à ce stade. Les équipes doivent être informées des progrès, des obstacles éventuels et des ajustements nécessaires en temps réel.

Les outils visuels, tels que les tableaux Kanban, peuvent être utilisés pour suivre les progrès.

Vérifier (Check)

Après avoir réalisé votre plan, il est temps de mesurer les résultats. Cela nécessite des critères objectifs et des outils de mesure.

Vous pourriez vous poser des questions comme : « Nos techniques de ventes ont-elles augmenté comme prévu ? », « La nouvelle méthode de travail est-elle plus efficace ? ». Cette étape est essentielle pour comprendre si vos actions ont eu l’effet escompté.

Dans ce plan, les données collectées pendant la mise en œuvre sont systématiquement analysées.

L’objectif est de comparer les bénéfices réels aux objectifs initialement définis lors de l’étape « Planifier ». Des outils statistiques et graphiques, tels que les graphiques de contrôle, peuvent être utilisés pour visualiser ces données et détecter les tendances ou anomalies.

Tout écart entre les prévisions et la réalité doit être soigneusement étudié. Les questions à se poser incluent : Pourquoi y a-t-il un écart ? Est-ce un résultat d’anomalies ou un signe d’un problème structurel ?

La communication, encore une fois, joue un rôle crucial. Les constatations doivent être partagées avec toutes les parties prenantes, pour que chacun comprenne ce qui fonctionne bien et ce qui nécessite une amélioration.

Agir (Act)

Sur la base des enseignements tirés de l’étape « Vérifier », cette phase est celle de l’ajustement. Si tout se passe comme prévu, c’est parfait !

Sinon, c’est l’occasion d’apprendre et de s’ajuster. Il est souvent nécessaire de retourner à l’action « Planifier » et de recommencer le cycle.

Si l’analyse montre que les objectifs ont été atteints et que les processus fonctionnent comme prévu, il est temps de standardiser les améliorations.

Cela garantit que les nouvelles méthodes efficaces deviennent la norme et sont intégrées dans les opérations quotidiennes.

Cependant, si des écarts ou des problèmes ont été identifiés, c’est le moment d’intervenir. Il faut alors déterminer les causes de ces écarts et prévoir des mesures correctives.

Dans certains cas, cela peut signifier une révision complète de l’approche initiale ou des ajustements mineurs.

Cette phase est également une opportunité de capitaliser sur les leçons apprises, afin d’empêcher la récurrence des erreurs et de renforcer les bonnes pratiques.

processus roue de Deming

La « roue de Deming » : un cycle sans fin

La beauté réside dans sa nature cyclique. Une fois que vous avez terminé le cycle une fois, vous le recommencez, en affinant et en améliorant continuellement vos processus et projets.

C’est pour cela qu’on le qualifie souvent de « cycle d’amélioration continue ».

La méthode PDCA se manifeste dans sa simplicité universelle et sa capacité à produire des résultats. Voici ses qualités essentielles :

  • Adaptabilité : La roue est universel. Qu’il s’agisse d’une start-up, d’une école ou d’une entreprise mondiale, cette méthodologie trouve sa place et apporte de la valeur.
  • Nature Cyclique : Contrairement aux méthodes linéaires traditionnelles, la technique Pomodoro propose une évolution continue. Chaque cycle enrichit et affine le suivant.
  • Éthos Expérimental : Il favorise une mentalité d’essai et d’erreur, encourageant l’innovation. Chaque échec est vu comme une opportunité d’apprendre et de s’ajuster.
  • Focalisation sur les Données : La méthode PDCA se base sur l’analyse des faits. Les décisions reposent sur des données concrètes, garantissant des actions pertinentes.
  • Collaboration : Cette méthodologie unit les équipes autour d’objectifs communs, encourageant une communication ouverte et une responsabilité partagée.
  • Capacité d’Auto-correction : Si un élément ne fonctionne pas, le cycle PDCA le met naturellement en lumière, permettant une rectification rapide.

La technique est plus qu’une simple méthodologie. Il inculque une culture d’agilité, de curiosité et de croissance continue, des attributs clés pour s’adapter et prospérer à l’ère moderne.

La méthode PDCA est un outil précieux pour toute organisation cherchant à s’améliorer de manière structurée et systématique.

Elle offre une structure claire, divisée en étapes, permettant d’apporter des améliorations continues à n’importe quel processus ou projet.

La prochaine fois que vous cherchez à améliorer quelque chose, pensez à la roue de Deming et lancez-vous dans le cycle PDCA !

 

Avantages et inconvénient de la méthode PDCA

La simplicité de la méthode PDCA est sa force majeure, rendant son adoption aisée et universelle, que ce soit dans la gestion de projets, les services ou la fabrication.

Le processus mise sur une culture d’amélioration constante, transformant les organisations en entités apprenantes et adaptatives.

Il prône une prise de décision basée sur des faits, minimisant ainsi les biais et les approximations. Cette approche itérative offre également une flexibilité sans précédent, permettant aux entreprises de s’ajuster rapidement face aux retours et aux évolutions du marché.

Les inconvénients du cycle PDCA

Malgré ses nombreux avantages, il présente certains défis. Il peut parfois être perçu comme trop simpliste pour prévoir le taux d’attrition pour des problématiques complexes, risquant de sous-estimer les nuances nécessaires.

Une mise en œuvre imprécise peut mener à une sur-analyse, retardant la prise d’action et rendant le processus chronophage.

Pour que le PDCA porte ses fruits, un engagement profond est nécessaire à tous les niveaux organisationnels.

Sans cela, les efforts peuvent s’étioler.

Enfin, la dépendance de la méthode à l’exactitude des données implique que toute inexactitude ou irrégularité dans la collecte peut altérer la qualité des décisions, soulignant l’importance d’une gestion rigoureuse des données.

Author Jonathan

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